Un road movie surréaliste explosif !
le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire | jonas jonasson
7 avril 2022
Titre | Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire
Auteur | Jonas Jonasson
Date de parution | 2011
Nombre de pages | 468
J’ai été transportée :
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🖤 Beaucoup
🤍 Passionnément
🤍 À la folie
L'aventure rocambolesque d'un centenaire en cavale, parti en charentaises dans un étonnant voyage dans le temps complètement déjanté. Original, loufoque et intelligent : un véritable remède anti morosité !
Portrait express de l'auteur
Jonas Jonasson, né le 6 juillet 1961 à Växjö, est un écrivain et journaliste suédois. Après avoir longtemps travaillé comme journaliste, consultant dans les médias puis producteur de télévision, il se résout à commencer une nouvelle vie. Il commence la rédaction d’un manuscrit, vend tout ce qu’il possède en Suède et part s’installer dans un village suisse, près de la frontière italienne. En 2011, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire et son aventure loufoque font une entrée fracassante en France, mettant en lumière un auteur jusqu’ici encore peu connu du grand public. Un livre qui parle d’une indéfectible joie de vivre, et qui « devrait définitivement enterrer les clichés tenaces d’une prétendue mélancolie nordique » (Le Figaro).
Résumé du trajet
Le jour de ses cent ans, alors que tous les notables de la ville l’attendent pour célébrer l’événement, Allan Karlsson s’échappe par la fenêtre de sa maison de retraite quelques minutes avant le début de la fête organisée en son honneur. Ses plus belles charentaises aux pieds, le vieillard se rend à la gare routière, où il dérobe une valise dans l’espoir qu’elle contienne une paire de chaussures. Mais le bagage recèle un bien plus précieux chargement, et voilà comment Allan se retrouve poursuivi par la police et par une bande de malfrats… Commence alors son incroyable cavale à travers la Suède, mais aussi, pour le lecteur, un étonnant voyage au cœur du XXe siècle, au fil des événements majeurs auxquels le centenaire Allan Karlsson, génie des explosifs, a été mêlé par une succession de hasards souvent indépendants de sa volonté.
Pourquoi se laisser embarquer
Vous êtes en quête d’un livre drôle, qui sort des sentiers battus ? Partez à l’aventure dans l’incroyable cavale de ce papi qui décide soudainement de faire le mur, s’accrochant à l’idée qu’il n’est jamais trop tard pour tout recommencer. Allan Karlsson est, en quelque sorte, un Forest Gump suédois avec pour devise : « Les choses sont ce qu’elles sont et seront ce qu’elles seront. » Son existence hors du commun nous est racontée à la manière de flashbacks qui rythment l’histoire, sans pour autant en altérer la fluidité. Le tour de force de ce roman ? Le road-movie en pantoufles peu ordinaire et l’approche complètement décalée de l’histoire mondiale du XXème siècle. Le style de Jonas Jonasson est fluide : les phrases sont courtes, enlevées et bien écrites. Fantaisie, humour, personnages hauts en couleurs, situations invraisemblables… Cette épopée loufoque très plaisante offre un joli moment de lecture, tout en réjouissance et en détente.
Passage choisi
— Que désirez-vous boire, monsieur ? demanda le maître d’hôtel.
— Mettez-nous deux bouteilles de tequila, répondit Allan.
Harry Truman éclata de rire et lui demanda s’il avait l’intention de le faire rouler sous la table. Allan lui répondit qu’il avait pu constater en effet que les Mexicains étaient capables de distiller une eau-de-vie presque aussi forte que la plus pure des eaux-de-vie suédoises, mais que monsieur le vice-président était libre de boire du lait avec son repas s’il trouvait ce breuvage plus convenable.
— Mais non, mais non, ce qui est dit est dit, répliqua le vice-président Truman en recommandant au serveur de ne pas oublier le citron et le sel.
Trois heures plus tard, les deux hommes se donnaient du Harry et du Allan, ce qui en dit long sur ce que deux bouteilles d’alcool sont capables de faire pour le rapprochement entre les peuples.
Pour aller plus loin
Avec une mise en scène agitée, Felix Herngren signe une adaptation tonique du best-seller de Jonas Jonasson. Sur le mode du road movie, le fabuleux destin du centenaire se déploie au fil d’un récit riche en péripéties burlesques. Grâce à un montage serré, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire revisite également de manière grinçante les grands moments historiques du XXe siècle. Au-delà de cette divertissante suite de farces, le film pose un regard tendre sur l’âge d’or, tout en dénonçant de manière acerbe la négligence de la société occidentale envers ses aînés. Dans la peau de l’imperturbable antihéros à différents âges de sa vie : un Robert Gustafsson attachant.
