Anecdotes
Découvrez de nombreuses anecdotes littéraires autour d’auteurs ou d’œuvres connues, comptant parmi les plus grands secrets de la littérature ! Curieux ou passionnés : laissez-vous surprendre par ces histoires insolites !
Cet auteur qui détestait la Tour Eiffel

Pain grillé ou biscotte ?

Saviez-vous que la fameuse « madeleine de Proust » n’en a pas toujours été une ? Dans une scène du roman Du côté de chez Swann, Marcel se retrouve plongé dans ses souvenirs d’enfance grâce au goût d’une madeleine, trempée dans une tasse de thé. Ce passage littéraire emblématique a même donné naissance à une expression entrée dans le langage courant, désignant un souvenir qui nous frappe soudainement. Or les Éditions des Saints Pères publient des ébauches du roman, qui retracent différentes étapes de l’écriture de cette scène. Lors de la première écriture du livre, Proust décrit cette scène en y évoquant « le goût du pain grillé mêlé au thé ». Dans les versions suivantes, le pain grillé est remplacé par une biscotte et enfin, par les « petites madeleines ».
Armstrong, vraiment le premier ?

Émile Zola, un cas d'école

Cassons le mythe : Émile Zola n’a jamais eu le baccalauréat. Ce diplôme de fin d’études secondaires presque indispensable pour accéder aux études supérieures, cet auteur célèbre n’aura pu se vanter de l’avoir obtenu. Tout comme André Malraux et Jean Cocteau, d’ailleurs. Émile Zola, est pourtant considéré comme l’un des romanciers français les plus populaires, les plus publiés, traduits et commentés dans le monde entier. Germinal, Nana, Au bonheur des dames sont des œuvres qui ont marqué le paysage littéraire, par un sens aigu du détail et de la métaphore. Même sans être bachelier, c’est pourtant bien son nom que portent de nombreux lycées, collèges, écoles maternelles et élémentaires à travers le monde !
Pourquoi Astérix s'appelle-t-il ainsi ?

Pourquoi les célèbres gaulois Astérix et Obélix portent-ils leurs noms ? Sachez que le grand-père de René Goscinny était un imprimeur-typographe. C’est pour lui rendre hommage que l’auteur a nommé ses héros en faisant référence à des signes typographiques. Le personnage d’Astérix est malin, petit et costaud. Albert Uderzo a choisi le signe typographique de l’astérisque. Quant à Obélix ? Son signe typographique reprend celui d’Obèle, issu du grec obelos. L’obèle est un symbole qui peut servir d’appel de note en complément de l’astérisque. Ceci explique cela !
Apollinaire emprisonné

21 août 1911. La célèbre peinture de Léonard de Vinci exposée au Louvre, la Joconde… a disparu. L’enquête passionne les foules, et inquiète tout particulièrement le poète français Guillaume Apollinaire. Il a en sa possession des statuettes et une sculpture que son ami Géry Pieret avait volées au Louvre en 1907. Apollinaire est alors accusé de vol par recel et emprisonné quelques jours à la prison de la Santé le 7 septembre 1911. Cette incarcération lui inspirera une série de poèmes, regroupés sous le titre À la Santé, et publiés dans son recueil de 1913, Alcools.
Le plagiat du Petit Prince

Le petit prince est aujourd’hui une œuvre traduite en 457 langues et dialectes, soit le deuxième ouvrage le plus traduit au monde après la Bible. Ce qui lui confère ce succès mondial ? Les récits philosophiques et les aquarelles qui les illustrent, signées Antoine de Saint Exupéry. Pour sa sortie en 1945, les éditions Gallimard ont l’intention de publier le livre pour Noël. Mais malheureusement, les aquarelles de l’auteur sont portées disparues ! À la demande de l’éditeur, un artisan anonyme plagie les dessins de l’auteur pour tout de même permettre la publication du livre à temps. C’est ainsi que toute une génération de lecteurs a cru que le petit bonhomme aux cheveux d’or était vêtu de bleu alors qu’il est, en réalité, habillé d’une célèbre redingote couleur vert d’eau…
George Sand : ni femme, ni homme

Avec plus de 70 romans à son actif, George Sand contribue activement à la vie intellectuelle de son époque. Pourquoi cette féministe en avance sur son temps, bien plus libre que tous ses contemporains, a-t-elle choisi ce pseudonyme ? Née Amandine Lucile Dupin de Francueil, elle souhaite augmenter ses chances d’être publiée dans un univers de l’édition alors résolument masculin. Elle décide de prendre un prénom à résonnance masculine : George, le pendant féminin du prénom masculin qui lui, prend un S. En choisissant « Sand », elle abandonne le nom de son mari, Casimir Dudevant, au profit de celui de son amant, Jules Sandeau. Ce pseudonyme lui permet de n’être ni un homme, ni une femme : « Je n’étais plus une dame, je n’étais pas non plus un monsieur. » Juste une plume. Et quelle plume !
Disparition d'Agatha Christie...

Alors que sa carrière littéraire chatouille les sommets, Agatha Christie disparaît subitement et reste introuvable pendant onze jours. Aujourd’hui encore, le mystère autour de cette escapade reste entier. Dans la nuit du 3 au 4 décembre 1926, la romancière grimpe au volant de sa Morris Cowley grise. Le lendemain matin, sa voiture est retrouvée abandonnée. Rapidement, les médias s’emballent et les théories fusent : kidnapping, accident, enlèvement, meurtre… 1.000 policiers et 15.000 badauds partent à sa recherche, ratissant tous les recoins. L’auteure est retrouvée 10 jours plus tard, après qu’un musicien l’ait reconnue dans un hôtel du comté. Elle s’y était enregistrée au nom de la maîtresse de son mari, Teresa Neele. Des médecins concluront à une amnésie soudaine mais elle sera accusée d’avoir tout orchestré pour réaliser un coup de pub.
Les Fleurs du Mal devant les juges

En août 1857 s’ouvre devant le Tribunal correctionnel de la Seine le procès de Baudelaire, accusé d’avoir porté atteinte aux codes sociaux et moraux de la société française en publiant Les Fleurs du Mal. Ce procès pose, plus de cinquante ans après l’abolition de la censure par la Révolution française, la question des rapports de l’écrivain avec la liberté d’expression. Baudelaire est condamné par la justice pour outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs. Le Tribunal ordonne même la suppression de six poèmes des Fleurs du Mal. Baudelaire se sent incompris par le public et rejeté par la société. Il faudra attendre la mort du poète, le 31 août 1867, pour que le livre rencontre le succès qu’on lui connaît. Et comble d’ironie, la Cour de cassation annule en 1949 la condamnation des Fleurs du mal, considérant que les poèmes « ne renferment aucun terme obscène ou même grossier ».
L'auteur aux pseudos improbables

171. C’est le nombre de pseudonymes qu’Henri Beyle a utilisés. Parmi ces noms d’emprunt, le plus connu : Stendhal. L’auteur est connu pour ses romans Le Rouge et le Noir (1830) ou encore La Chartreuse de Parme (1839). Pour signer ses critiques, articles, ouvrages ou correspondances, Henri Beyle a puisé son inspiration dans son sens de l’auto-dérision et du comique. Il s’est affublé de pseudonymes tels que Cornichon, William Crocodile, Jules Pardessus, Baron Patault, Alphonse de Lamartine ou Popo Curante… Prosper Mérimée, avec qui il correspondait souvent, en a témoigné : « Jamais il n’écrivait une lettre sans signer d’un nom supposé ». S’il prenait certains pseudonymes par plaisanterie, il changeait aussi parfois de nom pour se rebeller contre l’héritage familial, se réinventer, mais aussi garder sa liberté d’écrire comme bon il lui plaisait.
Petites (et grandes) manies d'auteurs

Harry Potter né dans un train

Une écriture sous la torture !

Friedrich von Schiller était un écrivain allemand, poète et théoricien de l’esthétique du XVIIIe siècle. Cet auteur avait une curieuse façon d’écrire. Sa méthode ? Mettre des pommes pourries dans ses tiroirs. Il comptait sur l’odeur nauséabonde pour l’inciter à écrire plus rapidement, et ainsi ne plus avoir à la sentir. Ce qui lui garantissait de rester concentré et de trouver la motivation nécessaire pour terminer ses œuvres. Et ce n’est pas tout : pour ne pas tomber de fatigue en écrivant et résister le plus longtemps possible, il mettait ses pieds dans un bac d’eau glacée. Curieuses méthodes…
Une bien mystérieuse pantoufle

Le matériau des pantoufles de Cendrillon a fait l’objet d’un débat récurrent en France depuis le XIXe siècle. Paradoxalement, il n’a pas eu lieu sur le mot pantoufle, qui désignait pourtant comme aujourd’hui des chaussures d’intérieur confortables peu élégantes ! Les pantoufles sont de verre chez Charles Perrault, qui indique déjà la matière de la chaussure dans le titre du conte : Cendrillon ou la petite pantoufle de verre. En 1950, l’adaptation de Disney marche dans les pas de Perrault et chausse Cendrillon d’escarpins en verre. Pourtant, cette version n’est pas au goût de tous. Pour beaucoup, la matière des souliers a été mal orthographiée à l’époque du conte, et aurait du être de vair, c’est-à-dire en fourrure d’écureuil gris. La plupart des adaptations modernes retiennent les pantoufles de verre, même si quelques livres campent encore sur les pantoufles en vair.