Une intrigue qui vous embarque vitesse grand V

la fille du train | Paula Hawkins

22 avril 2022

Le Wagon Livres La fille du train Paula Hawkins livre

Titre | La fille du train
Auteur | Paula Hawkins
Date de parution | 2015
Nombre de pages | 456

J’ai été transportée :
🤍 Un peu
🤍 Beaucoup
🖤 Passionnément
🤍 À la folie

Voici ce que l'on appelle un thriller ébouriffant. Une jeune femme tente de rompre la monotonie de son trajet en cultivant le mystère autour d'une maison et du couple qui l'habite. Illusions et faux-semblants sont au rendez-vous dans ce roman aux accents hitchcockiens. Une lecture jouissive et addictive.

Portrait express de l'auteure

Paula Hawkins est une écrivaine britannique. Elle est née et a grandi à Harare au Zimbabwe. Son père était un professeur d’économie et journaliste pour la finance. Sa famille déménage à Londres en 1989 alors qu’elle a 17 ans. Elle étudie la philosophie, la politique et l’économie à l’Université d’Oxford. Elle écrit des articles sur les affaires pour le Times, tout en écrivant plusieurs articles en indépendante et un livre de conseil financier pour les femmes, The Money Goddess (2006). Vers 2009, Hawkins commence sa carrière de romancière en écrivant des fictions romantiques sous le pseudonyme d’Amy Silver. Elle rencontre le succès avec son roman La Fille du train (The Girl on the Train, 2015), un thriller abordant la violence domestique et l’alcoolisme féminin. Un véritable phénomène du polar contemporain

Le Wagon Livres La fille du train Paula Hawkins auteure

Résumé du trajet

Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller et revenir de Londres. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe une jolie maison. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle aperçoit derrière la vitre : Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Mais un matin, elle découvre un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu

Pourquoi se laisser embarquer

Stupeur, tremblements… et délectation ! Au programme : un excellent thriller psychologie, labyrinthique et obsessionnel. À la manière d’un puzzle, Paula Hawkins nous sert sur un plateau une intrigue redoutablement efficace, qui nous happe dès les premières lignes. À commencer par la complexité de Rachel, qui n’est pas l’héroïne lisse à laquelle on peut s’attendre : elle est seule, toujours accro à son ex, alcoolique, et rongée par ses démons intérieurs. Ce sont ses trajets en train qui la divertissent, pour finir par occuper une place centrale dans sa vie. Le lecteur est invité à suivre l’histoire (rêvée ?) de ces protagonistes fictifs auxquels Rachel s’attache pour combler le vide de son existence.

C’est là qu’est la mise en abîme exquise du roman. Rachel tente de rompre le train-train quotidien ? C’est ce que nous faisons aussi en lisant La Fille du train. Rachel est poussée par un voyeurisme naturel ? C’est ce qui nous incite à continuer la lecture. Le récit a cela de jubilatoire qu’il nous porte dans les affres du mensonge et nous incite à démêler le vrai du faux. Et il faut dire que Paula Hawkins excelle dans l’art de la manipulation. Le lecteur soupçonnera tour à tour tous les personnages, au gré des fausses pistes disséminées par l’auteure. Installez-vous confortablement à bord du train de 8h04 qui va de Ashbury à la gare d’Euston, pour être aux premières loges d’une intrigue à couper le souffle

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Passage choisi

Nous sommes tous des voyageurs. Les gens qui prennent le train tous les jours pour se rendre au travail sont les mêmes partout dans le monde : chaque matin et chaque soir, nous sommes installés sur notre siège, à lire le journal ou écouter de la musique ; nous observons d’un œil absent les mêmes rues, les mêmes maisons et, de temps à autre, nous apercevons un éclair de la vie d’un inconnu. Alors on se tord le cou pour mieux voir.
Il y a quelque chose d’irrésistible dans ces bribes volées de la vie des autres, ces instants frustrants, trop brefs, et pourtant si révélateurs. Vous n’avez jamais rencontré les gens qui vivent dans l’appartement du dernier étage de l’immeuble situé à côté de votre avant-dernier arrêt. Vous ne les avez jamais rencontrés, vous n’avez pas la moindre idée de ce à quoi ils ressemblent, mais vous savez qu’ils ont un faible pour l’expressionnisme et le mobilier d’une grande marque scandinave, que leur fils voue un véritable culte à Ronaldo et que leur fille préfère les Artic Monkeys aux One Direction.
Vous les connaissez. Vous les appréciez, même. Vous êtes presque sûrs qu’ils vous apprécieraient, eux aussi. Vous pourriez être amis.

Pour aller plus loin

Tate Taylor adapte le roman au grand écran, l’année qui suit sa sortie. Dans le rôle de Rachel Watson : une Emily Blunt époustouflante, qui tient tout l’édifice. À voir ou revoir si ce n’est pas déjà fait !

Petit détour

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