Écrire pour se souvenir

le livre bleu | mathilde fournier

21 avril 2022

Le Wagon Livres Le livre bleu Mathilde Fournier livre

Titre | Le livre bleu
Auteur | Mathilde Fournier
Date de parution | 2019
Nombre de pages | 353

J’ai été transportée :
🤍 Un peu
🤍 Beaucoup
🖤 Passionnément
🤍 À la folie

La perte de mémoire au cœur d'une fiction originale, aux multiples rebondissements. Un livre multifacettes, moderne et imprévisible. Cette petite perle inattendue saura vous surprendre, notamment par son final extraordinaire !

Portrait express de l'auteure

Passionnée d’écriture depuis toute petite, Mathilde Fournier se lance dans l’autoédition de son premier livre, Le livre bleu, en 2019. Une très belle réussite, qui met en scène une pathologie liée aux troubles de la mémoire. Le Livre Bleu, c’est aussi quatre voix qui s’élèvent pour parler de souvenirs, de blessures et d’espoirs… Un message d’amour à la famille telle qu’on la connaît : brute, imparfaite, cette famille qui aime et tant pis si c’est de travers.

Le Wagon Livres Le livre bleu Mathilde Fournier auteure

Résumé du trajet

À Memento, la pathologie dont souffre Maria Castilo relève d’un cas d’école. Parfaitement consciente le jour, cette patiente se réveille pourtant chaque matin sans aucun souvenir de la veille. Lorsque pour s’en sortir, Maria décide d’écrire, les mots deviennent très vite une sorte de mémo-thérapie. Naît alors l’histoire du journal, un récit quotidien où toutes ses pensées peuvent enfin trouver refuge. Mais bientôt, la visite d’une journaliste et d’un certain Tristan viennent tout remettre en question. Et si Maria n’était pas hospitalisée pour les bonnes raisons ?

Pourquoi se laisser embarquer

Ce livre, tout bleu qu’il est, est le genre de livre dont on sait pas vraiment à quoi s’attendre. Mais dès les premières lignes, l’histoire de Maria nous emporte, nous concerne, nous immerge. Chaque jour, Maria réapprivoise la vie et les émotions, encore et encore. Sans mémoire, elle doit réapprendre à savourer la vie. Une ode au souvenir, et à l’importance des petites choses qui comptent. Pour un sujet aussi compliqué à traiter que l’Alzheimer, Mathilde Fournier nous propose un regard réaliste et quasi éducatif sur la maladie et son quotidien.

Le lecteur s’attache rapidement à ce personnage : il souffre avec elle, il aime avec elle, et… il tremble avec elle. Car de cette perte de mémoire étonnante de justesse, naît une tension qui monte crescendo. Et à mesure que la quête du souvenir se fait plus urgente, l’émotion laisse place à un suspense bien mené. Sous la plume dynamique de Mathilde Fournier, le lecteur comprend à demi-mots que l’intrigue le mènera vers une issue terrible… et c’est peu dire ! Au programme : de nombreuses émotions vous attendent, à chaque page d’un livre que vous aurez du mal à refermer. Poétique, touchant et surprenant. Une très belle découverte !

Passage choisi

Il n’y a pas de fleurs dans ma chambre. Sur les murs, aucune photo. Des affiches, grossièrement encadrées. Une télé, suspendue dans un angle. Rien qui me rappelle à la vie. Mon bureau, ma table de nuit, tout est vide. Je cherche quelque chose des yeux. Une boîte de chocolats et son joli ruban. Une carte postale gravée de mots tendres. Je ne vois rien. La pièce est sans attache. Tout y est froid, fonctionnel. Dans cette chambre, on m’a oubliée. J’y suis depuis bien trop longtemps.

Pour aller plus loin

Au détour de ce roman traitant d’une pathologie liée à la mémoire : petit zoom sur la maladie d’Alzheimer, et les 10 idées reçues que nous pouvons parfois avoir sur la maladie. À propos, saviez-vous que lire permet de réduire les risques de maladies neurodégénératives, comme l’Alzheimer ?

Idée reçue n°1 : la maladie d’Alzheimer est inéluctable lorsqu’on vieillit
Idée reçue n°2 : la maladie d’Alzheimer ne touche que les personnes âgées
Idée reçue n°3 : avoir des trous de mémoire signifie qu’on a un début de maladie d’Alzheimer
Idée reçue n°4 : il est impossible de prévenir la maladie
Idée reçue n°5 : la maladie d’Alzheimer est une maladie qui affecte seulement la mémoire
Idée reçue n°6 : Il ne sert à rien de se faire diagnostiquer tôt car il n’y a pas de traitement
Idée reçue n°7 : La maladie d’Alzheimer débute quand les symptômes (troubles de la mémoire) apparaissent
Idée reçue n°8 : la maladie d’Alzheimer empêche de vivre chez soi
Idée reçue n°9 : on ne peut plus rien faire lorsqu’on est atteint de la maladie d’Alzheimer
Idée reçue n°10 : il est inutile de communiquer avec le malade atteint de la maladie d’Alzheimer car il ne comprend plus ce qu’il se passe autour de lui

Petit détour

Partager cet article :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *